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Il n’est jamais trop tard !

vendredi 3 juillet 2020, par Cronopio


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Julio hypnotisé par le fétiche congolais Nkishi-Songyé

Je vous le disais hier. Afin de m’adresser aussi bien à mes amigotes hispanophones qu’à mes potes francophones, j’ai décidé d’alterner l’espagnol et le français dans l’ecriture des 31 chroniques que je me propose d’écrire pour ce Julio 2020. Quant aux thématiques, elles mélangeront dans les deux langues l’actualité, les souvenirs, les envies soudaines et les idées folles.

Avant d’aller au fond de mon sujet d’aujourd’hui, je vous raconte vite fait que, voici 60 ans, j’ai reçu le seul prix de meilleur élève de toutes mes années d’écolier, de lycéen et d’universitaire. C’était à l’Instituto Sagrado Corazón de San Bernardo. J’allais sur mes 12 ans et j’ai eu alors le premier prix de...Français !

Je suis tombé par hasard sur ce souvenir parce que ces derniers jours j’ai été très branché 1960 à propos du 60è anniversaire de l’indépendance du Congo, le 30 juin de cette année-là. Comme tu le sais très probablement, le Congo c’est un pays et surtout un peuple que j’ai eu la chance de connaître un peu et d’apprécier beaucoup suite aux 8 séjours que j’y ai fait pour RFI Planète Radio.

C’est pour ça que je sui particulièrement content pour eux. Car nul doute que, au-delà de la routine des commémorations annuelles, ce 60è anniversaire est d’ores et déjà devenu exceptionnel. Et ce à cause de la impressionnante lettre que vient d’envoyer au peuple congolais, Philippe, le roi des Belges : A l’époque de l’État indépendant du Congo des actes de violence et de cruauté ont été commis, qui pèsent encore sur notre mémoire collective. La période coloniale qui a suivi a également causé des souffrances et des humiliations. Je tiens à exprimer mes plus profonds regrets pour ces blessures du passé dont la douleur est aujourd’hui ravivée par les discriminations encore trop présentes dans nos sociétés écrit notamment .

Il y a aurait plein de choses à dire sur un tel geste. Surtout quand on vient d’un pays comme le mien, où de nombreux responsables de crimes contre l’humanité n’ont pas la moindre intention d’assumer leurs responsabilités et encore moins « d’exprimer leurs plus profonds regrets ». Plus prés de nous, l’heure ne semble pas être aux regrets mais plutôt aux relents racistes observés récemment à propos des « morts accidentelles » d’Adama Traoré en France et de George Floyd aux USA

Puisse le geste belge inspirer d’autres anciens et nouveaux colonisateurs.

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Un hommage à Lumumba
À Charleroi, inauguration ce jeudi 2 juillet d’une rue Patrice Lumumba.

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